Le lancement de nos services aux personnes et aux cultures est l’aboutissement d’une vie entière de réflexion, d’introspection, d’être et de devenir.
En plus d’être un travail que nous exerçons, ces services sont inscrits dans notre ADN. À bien des égards, ils représentent notre véritable vocation.
Dès ma tendre enfance, ma mère me disait que j’avais le « syndrome du petit oiseau blessé » En effet, j’avais toujours le désir d’aider mes amis qui souffraient, de rendre les gens heureux et de mettre un sourire sur tous les visages.
Ironie du sort, c’est ce même désir qui m’a poussé, à l’âge de 10 ans, à essayer de la sauver d’un foyer où régnaient l’alcoolisme et la violence verbale.
En grandissant, ce désir de « sauver » les gens s’est insinué dans mes relations amoureuses, me poussant à toujours choisir comme partenaires des personnes qui, comme moi, étaient brisées d’une manière ou d’une autre. J’étais convaincu que je pourrais les aider à recoller les morceaux.
Mais je me suis vite rendu compte que je ne pouvais pas faire ce travail à leur place. Avec du recul, on pourrait même dire que mon attitude frôlait parfois le complexe du sauveur. Quoi qu’il en soit, l’intention et le désir d’aider et de guérir étaient là.
Puis je me souviens être tombé sur une pile de cassettes (oui, je suis vieux) du célèbre motivateur Tony Robbins. Ces cassettes, accompagnées par une année de thérapie, ont été le coup d’envoi d’un cheminement de développement personnel qui dure maintenant depuis près de 25 ans.
J’ai réalisé que je devais d’abord m’aider et me guérir moi-même si je voulais être en mesure de le faire pour les autres. Le changement que je voulais voir arriver dans ma vie devait commencer à l’intérieur.
En repensant à mes 18 années de carrière en radiodiffusion, je me rends compte que, bien que je m’y suis globalement bien amusé, ce n’est pas le travail que j’aimais en réalité, mais les gens. En tant que gestionnaire, ce sont les conversations individuelles qui me donnaient de l’énergie. J’adorais avoir la chance d’aider mes collègues à décortiquer les ambiguïtés et les nuances de la vie, peu importe si c’était sur le plan professionnel ou personnel.
Nous avons tous désespérément besoin d’une personne qui peut simplement être là à nos côtés pour nous écouter avec amour et sans aucun jugement. J’ai savouré toutes les chances que j’ai eu d’être cette personne.
Les réponses simples et toutes faites n’existent tout simplement pas, et prétendre le contraire apporte son lot de problèmes. La vie ne se dessine pas en noir et blanc, mais en de très, très, très nombreuses nuances de gris. Et dans ce monde commun d’inconfortables nuances de gris, j’ai su trouver du réconfort.
À la fin de la trentaine, lors d’une retraite avec mon oncle Jesuit, il m’est apparu clairement que ma raison d’être était de m’aider et d’aider les autres à avoir le courage de nous présenter sous notre vrai jour pour le reste de nos vies et à partager nos dons et notre génie avec le monde. Nous devions tourner le dos au bombardement incessant de bavardages et de bruits sur ce que nous « devrions » être, et nous consacrer plutôt, de tout cœur et sans retenue, à être les personnes que nous sommes en vrai.
Cela n’est pas une mince affaire, j’en conviens. C’est plutôt l’œuvre d’une vie.
Par conséquent, lorsque je rencontre des gens, je suis infiniment plus curieux de savoir qui ils sont et ce qui les fait vibrer que de savoir ce qu’ils font. Je suis sincèrement curieux de découvrir où ils sont et où ils s’en vont, et je suis incapable de le cacher. (D’ailleurs le poker n’est pas fait pour moi!)
J’ignore la raison, mais je considère même que c’est une marque d’honneur lorsqu’on me dit à plusieurs reprises « tu parles comme mon psy ».
Alors, comment incarner cette raison d’être? Tout d’abord, je dois commencer par moi-même. La question que je continue à me poser est la suivante : Qui dois-je devenir pour que karmadharma devienne ce qu’il est destiné à devenir?
Deuxièmement, cette prise de conscience doit s’étendre à notre équipe. Nous devons commencer à l’interne pour ensuite insuffler cette énergie et cet état d’esprit à notre travail auprès des clients.
Dans le cadre de notre travail de planification stratégique, nous sommes souvent amenés à aider les organisations à définir leur orientation pour les trois à cinq prochaines années de leur existence. Ils se trouvent aujourd’hui au point A et aimeraient savoir à quoi ressemble le point B, puis tracer un itinéraire pour s’y rendre.
Malheureusement, dans de nombreux cas, le plan n’aboutit jamais. Soit il est mis de côté parce qu’il représente trop de travail, ou trop de changements, ou encore parce que les gens reviennent tout simplement à ce qu’ils faisaient avant.
En toute honnêteté, il est relativement facile d’établir un point B et un itinéraire pour y parvenir.
Mais dans ce cas, pourquoi tant de plans échouent-ils? Nous avons constaté qu’une question est criante par son absence de la plupart des séances de planification, et c’est la même question que je me pose moi-même : Qui devez-vous devenir – en tant que leaders, en tant qu’individus, en tant que groupe – pour que ce plan réussisse? Quels sont les paradigmes à modifier? Quelles sont les croyances à abandonner? Comment devez-vous vous présenter différemment à vous-même et à votre équipe?
Soyons honnêtes : nous sommes tous au point A à cause de la personne que nous sommes aujourd’hui et de celle que nous avons été jusqu’à présent.
Cela semble évident, mais on l’oublie souvent : Si nous voulons obtenir un résultat différent, il faut que nos attitudes et nos actions changent. Et pour que ces dernières changent, notre état d’esprit et nos perspectives doivent évoluer.
Cela signifie que les personnes qui prennent les décisions doivent acquérir une meilleure connaissance d’elles-mêmes. En tant qu’individus, notre niveau de conscience de la manière dont nous nous présentons au monde et à notre équipe doit évoluer.
Partant de ce principe, il ne peut donc pas y avoir de changements organisationnels sans qu’il y ait d’abord des changements individuels.
Ce travail est chaotique, empreint de zones grises et loin d’être linéaire, mais c’est le type de travail qui nous enthousiasme le plus. C’est à travers lui que la magie opère. C’est bien là l’étincelle de la croissance transformationnelle.
C’est ce travail qui alimente notre désir et notre passion sans fin d’aider les personnes et les équipes à croître afin de pouvoir ensuite canaliser cette croissance de manière à générer la différence que leur organisation essaie de créer dans le monde.
Ce travail n’est pas facile, j’en conviens, mais ce qui vaut la peine d’être fait n’est jamais facile.
Au plus profond de mon âme, je suis persuadé que notre mission dans la vie est d’essayer de devenir la meilleure version possible de nous-mêmes, et ce, au service du monde.
Aujourd’hui, nous sommes prêts à partager cette vision de la vie, et donc, par conséquent, l’œuvre de notre vie, avec le reste du monde.