Avez-vous l’impression que votre cerveau est un poste de radio coincé entre deux fréquences?

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Author —Auteur — Karen Bramhill

C’est ce que je ressens ces derniers temps : un mélange étrange et chaotique de pensées, d’idées et de bruits qui s’entremêlent, sans jamais être suffisamment clairs pour me permettre de les distinguer. Je me retrouve à me perdre sur LinkedIn, à absorber des récits inspirants, de nouvelles idées ou les toutes dernières astuces en matière de productivité. Je me plonge dans des bulletins d’information, je pars à la recherche de la prochaine idée révolutionnaire, tout cela en me persuadant que je suis productive. Mais au bout du compte, le résultat me semble étrangement familier, comme si j’avais passé des heures à regarder des vidéos de chiens sur TikTok (qui, il faut bien l’avouer, sont assez captivantes). Malgré tout ce que j’apprends, je finis épuisée, dépassée, sans être pour autant plus proche de comprendre quoi que ce soit dans tout ce vacarme.

 

Comme si j’étais prisonnière d’une boucle de consommation sans fin. Vous vous reconnaissez?

 

Puisque j’ai une grande soif d’apprendre, j’ai toujours été fière d’absorber autant de connaissances que possible. Après tout, on nous dit que le savoir, c’est le pouvoir, non? Pourtant, ces derniers temps, je ne peux m’empêcher de me poser la question : à quel moment la connaissance devient-elle du bruit? À partir de quand l’afflux constant d’informations commence-t-il à brouiller la frontière entre être bien informé et être simplement submergé?

Et plus troublant encore : est-ce que je fais partie du problème? En tant que créatrice de contenu qui publie régulièrement, suis-je simplement en train de contribuer à ce cycle de bruit infini?

Ces questions sont sans cesse dans mon esprit alors que je tente de m’orienter parmi ces flots d’informations, en quête de tranquillité malgré tout ce chaos.

 

Le bruit dans lequel nous nous noyons

Je pense que beaucoup se sentent ainsi, constamment bombardés d’informations. Nous consommons tout ce contenu avec les meilleures intentions du monde : nous voulons grandir, apprendre, nous améliorer. Mais, à un certain moment, toutes ces informations deviennent écrasantes. La cacophonie de voix, d’opinions et de faits nous épuise plus qu’elle nous éclaire. La promesse de connaissances infinies offertes par l’Internet s’est transformée en une avalanche de comparaisons, de doutes et de fouillis numériques.

Certains jours, c’est tout simplement trop : trop de bruit, trop de pression pour suivre le rythme et trop peu de temps pour donner un sens à tout cela. Nous nous précipitons la tête la première dans cette surabondance parce que nous pensons qu’elle est nécessaire, précieuse, voire essentielle. Nous sommes convaincus que le prochain article, balado ou billet de blogue recélera une révélation cruciale pour notre croissance professionnelle. Mais à quel prix?

Au milieu de ce bruit, je me surprends parfois à réfléchir non seulement à ce que je consomme, mais aussi à ce que je produis. Créer du contenu, c’est facile. Mais, à quoi ledit contenu sert-il s’il ne procure pas une réelle valeur ajoutée? J’ai appris que ce qui importe, ce n’est pas la quantité de contenu créée, mais la réflexion et l’intention que l’on met dans ce que l’on fait.

Créer avant de consommer

J’ai découvert que la clé pour rompre le cycle de la surabondance informationnelle consiste à passer d’un mode de consommation à un mode de création.

Chaque fois que je me retrouve dans une phase de consommation, après avoir lu des articles, regardé des vidéos ou fait défiler les médias sociaux pendant quelques heures, je me pose la question : ai-je créé quelque chose aujourd’hui?

Créer ne signifie pas forcément écrire un billet entier ou produire une œuvre d’art. Cela peut être aussi simple que de tenir un journal, de noter une idée ou de fixer mes objectifs pour la journée. La création, même minime, m’ancre dans la réalité. Elle me permet de me détacher du brouhaha et de plonger dans mes réflexions et mes pensées.

En m’assurant de créer avant de consommer du contenu, je me réapproprie mon espace mental. Je n’absorbe plus passivement tout ce que le monde me propose. Au contraire, je façonne activement mes propres idées et mes propres actions. Et lorsque je crée, je m’assure de le faire dans un but précis, et non pas simplement pour contribuer au flot ininterrompu de contenus qui circulent ici-bas.

 

La puissance d’une pause : 15 minutes par jour

Le plus efficace des outils que j’ai adoptés est certainement la pause. Lorsque le monde me semble étouffant, lorsque le bruit est trop fort et lorsque je me sens envahi par la pression de devoir tenir le rythme, je fais une pause. Et pour moi, cette pause prend la forme de 15 minutes par jour.

C’est ma routine favorite pour donner le ton à chaque journée. Voici comment elle fonctionne :

Le matin : 5 minutes consacrées à la tenue d’un journal, immédiatement après le réveil.

  • Pas de courriels
  • Pas de médias sociaux
  • Pas de distractions

 

Juste un stylo, mes pensées et quelques questions pour me guider :

  • Pour quoi suis-je reconnaissante aujourd’hui?
  • Comment est-ce que je vois les choses pour la journée à venir?
  • Que dois-je être pour concrétiser cette vision?
  • Quelques affirmations pour me rappeler mon potentiel.

Ensuite, je médite pendant 5 minutes pour recentrer mon attention, canaliser mon énergie et entamer ma journée du bon pied.

En soirée : 5 minutes de réflexion sur la journée qui se termine.

  • Qu’est-ce qui s’est bien passé aujourd’hui?
  • Qu’est-ce que j’ai appris?

Cette routine simple, mais puissante, me permet de débuter et de conclure ma journée avec détermination, limpidité d’esprit et gratitude.

Elle m’aide à maintenir mon équilibre, ma concentration et mon ancrage dans la terre ferme, et ce, malgré un monde qui m’entraîne sans cesse dans différentes directions. Elle me rappelle que je dois me créer un espace pour éviter d’être submergée par le flot d’informations et le bruit.

 

Trouver la paix malgré le bruit

Dans un monde bruyant, trouver la tranquillité ne consiste pas à couper tous les sons. Il est plutôt nécessaire d’apprendre à s’y déplacer consciemment et avec limpidité d’esprit, de créer plus que ce que l’on consomme, de se concentrer sur des actions réfléchies et de prendre conscience de la puissance de la pause.

Ainsi, la prochaine fois que vous vous sentirez submergé par le flux incessant d’informations, posez-vous la question : que vais-je créer aujourd’hui? Peut-être découvrirez-vous que la réponse vous mènera vers une petite oasis de tranquillité au milieu de tout ce chaos.

Curieux d’en savoir plus sur mes 15 minutes de pause par jour? Envoyez-moi un message en privé et je me ferai un plaisir de partager avec vous les questions que j’utilise dans mon journal et mes méditations. Et n’hésitez pas à me faire part de vos conseils en retour! Je pourrais en avoir besoin.

Karen Bramhill

Chief Experience Officer

Artist, epidemiologist, operations specialist and true lover of life; Karen is a true polymath that brings a wealth of care and knowledge to every engagement. And for the record, ambiguity and her are not the best of friends.

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