D’un point de vue énergétique, la réponse que donnerait la personne en face de moi à cette question m’apparaît de plus en plus clairement. Le modèle d’affaires de la plupart des médias d’information est fondé sur la propagation d’un climat d’hostilité et de la violence qui en découle. La culture d’entreprise prédominante favorise un état d’esprit basé sur la paucité des ressources et dont l’objectif est de gagner à tout prix.
Notre culture professionnelle nous demande de faire preuve de stoïcisme au travail, de n’afficher ni faiblesse ni humanité, car il n’y a pas place pour cela sur le lieu de travail.
La plupart des organisations religieuses font la promotion de leur gars comme étant LE gars à suivre, et si vous ne croyez pas en leur gars, vous avez choisi le mauvais gars. L’hostilité est inhérente à cette vision du monde.
Le fléau de la comparaison avec ses voisins s’accompagne d’une logique constante de « meilleur que, pire que », ce qui génère une conception de la vie dans laquelle il y a des gagnants et des perdants.
Il y a aussi toute une autre catégorie de personnes qui sont persuadées que le monde (ou du moins les gens qui le composent) cherche sans cesse à les détruire, d’une manière ou d’une autre. Pour ces personnes, le monde est rempli de voleurs, de voyous et d’escrocs qui les traquent sans cesse. Elles soupçonnent d’ailleurs l’agneau qui les regarde innocemment de l’autre côté de la machine à café d’être un loup complotant activement pour leur voler leur poste.
Par conséquent, ces personnes vivent en permanence dans l’attente de sentir un couteau bien aiguisé s’enfoncer dans leurs dos. D’un point de vue énergétique, cette perspective m’a toujours semblé étrange.
Quelle perte de temps et d’énergie que d’être constamment sur ses gardes pour repérer le tigre se cachant derrière l’arbre! Voilà une façon de vivre bien malsaine. (Ce que la science prouve, d’ailleurs.)
C’est lorsque je suis tombé sur cette brillante citation d’Albert Einstein que le déclic s’est fait dans ma tête :
« La décision la plus importante que nous prenons est de savoir si nous considérons l’univers dans lequel nous vivons comme étant amical ou hostile. »
Je sais que cela pourrait vous surprendre, mais je choisis l’option amicale. Je pars du principe que la plupart des gens sont intrinsèquement honnêtes et bons et qu’ils veillent sur leurs voisins. Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pour trouver quelqu’un prêt à vous aider.
Il y a infiniment plus de personnes prêtes à donner de leur temps et de leur argent qu’il y a de terroristes et de salopards.
Vos amis, vos collègues, votre employeur et le gouvernement ne sont pas sans cesse en quête de l’occasion parfaite pour vous détruire.
La collaboration stimule tout autant, sinon même plus, la performance, la croissance et l’épanouissement, que le fait la concurrence.
Bref, l’univers veut votre bonheur.
Oui, bien sûr, il y a des souffrances et des malheurs dans ce monde, et il y en aura toujours. Certaines sont le résultat de cas de forces majeures, mais la plupart émanent simplement de nos peurs et de nos attachements.
De quel œil choisirez-vous donc de voir le monde?